Pubs mensongères, produits plus toxiques qu’ils n’y paraissent, recettes compliquées, prix exorbitants… La beauté au naturel est un drôle de marché. Et pourtant, si on ôte la couche marketing et les fausses croyances, prendre soin de soi en respectant la nature et sa peau est moins complexe qu’il n’y parait… On vous explique tout !
La beauté green, naturel, bio ou « clean » remporte de plus en plus de succès. Cette tendance s’inscrit dans le mouvement général vers un système de consommation responsable et durable. Et ça, c’est franchement positif. Problème, il n’est pas toujours simple de distinguer le bio du naturel, ni de trouver les produits les mieux adaptés à notre type de peau. Et puis il y a barrière du prix. Réservée autrefois aux gammes de luxe, la beauté bio se démocratise heureusement de plus en plus. Et le top du top, c’est que quand on passe DIY, elle ne coute presque plus rien du tout. Labélisation, soins en institut ou à la maison, laissez nous vous guider.
Naturel, bio, démêlons le vrai du faux
Les flacons verts, les étiquettes « 100% naturel », les indications « certifiés bio ». Il y a de quoi se sentir perdu·e·s. Comment distinguer le greenwashing des produits vraiment biologiques, éthiques et écologiques ? Premièrement, mauvaise nouvelle, il n’y a aucune réglementation pour l’utilisation du mot « naturel ». Comme nous vous l’avions expliqué dans un précédent article, si la mention bio est protégée, les mots «naturel» ou «écologique» ne signifient rien de précis.
Même chose pour l’abus de la couleur verte ou les messages eco friendly. Yves Rocher, The Body Shop et Lush ont opté pour le marketing nature et green, mais ils ne sont pas spécialement bio. Pour être labellisé, le produit doit respecter des règles établies dans le cahier des charges d’un label. Il en existe différents, chacun correspondant à des critères spécifiques. Par exemple, le label COSMOS Organic, impose au moins 20% du produit total en bio (10 % pour les produits à rincer, les lotions et les produits contenant au moins 80% de minéraux ou d’ingrédients d’origine minérale). Et minimum 95% des ingrédients issus de l’agriculture, de l’aquaculture ou de la récolte sauvage et transformés physiquement bio. Quant au label Nature et Progrès, il assure que 95% des ingrédients sont d’origine naturelle (bio dès qu’ils sont disponibles) et n’autorise les ingrédients d’origine chimique que lorsqu’ils ne sont pas remplaçables par un ingrédient bio. Ecoconso.be reprend les critères détaillés de tous les labels.
Pour être certain·e·s de ne plus jamais se perdre, de supers applications viennent à notre rescousse, bye le greenwashing… Il en existe plusieurs, Inci Beauty par exemple, permet de savoir facilement si le cosmétique qu’on a scanné est plutôt à ranger dans la catégorie « bien », « satisfaisant », « pas terrible » voire « controversé/à risque ». Tou·te·s à nos smartphones !
Et chez Färm, ça se passe comment ?
Au sein de la coopérative, les produits qu’on retrouve en rayon sont passés au crible de toute une série d’experts. Pour ce qui concerne le rayon « non-food » : « La coopérative s’engage à étudier les compositions des produits avec l’appui de professionnels compétents afin de sélectionner les meilleures compositions à la fois pour la nature et pour l’Homme. L’ensemble des produits pouvant être produits en Europe doivent venir du continent. Aussi, les compositions comprenant des produits exotiques doivent si possible être équitables. Sont favorisés dans les assortiments NAL les matières naturelles (issus de la nature et bruts, vivants et/ou actifs donc sans transformation chimique) vs les matières synthétiques, les produits low-waste ainsi que les ingrédients bruts permettant aux clients de pratiquer le Do It Yourself », peut-on lire dans la charte produits.
Carola Heinrich est responsable « Non-Food » et coordinatrice de l’espace Wellbeïng pour Färm Fernand Cocq : «Dans nos rayons, tous les produits sont passés au screening, on ne regarde pas que la labélisation classique, on va au-delà. On regarde aussi vraiment qui est derrière. On a banni Logona, parce qu’ils sont cotés en Bourse et ont été rachetés par L’Oréal. On essaye aussi de vendre le plus local possible. »
Comment choisir parmi toute la gamme ? Pour Carola, l’essentiel est d’avoir un soin en adéquation avec la peau pour qu’elle retrouve son équilibre. Surtout, on n’hésite pas à demander conseils aux naturopathes et herboristes en magasin ! « Tout ce qu’on met sur notre peau devrait pouvoir être mangeable, logiquement. On a aussi beaucoup de produits pour se lancer dans le Do It Yourself. »
Do It Yourself : simple, basique
Comment apprendre à réaliser une crème soyeuse pour le visage, un baume gourmand pour les lèvres ou un lait nourrissant pour le corps ? Gen’ inaugurera bientôt le premier atelier cosmétiques maison d’une longue série, on l’espère.
Parce que si les produits bio et naturels c’est très bien, le fait-maison c’est encore mieux. Et puis, l’énorme avantage du homemade, c’est que chaque préparation peut être customisée selon nos besoins précis. Et ce n’est pas notre spécialiste qui dira le contraire.
Depuis toujours ou presque, Gen’ a opté pour un mode de vie plus durable et proche de la nature, et ce y compris au niveau des produits cosmétiques et d’entretien :
« Je trouvais qu’il y avait beaucoup de sens à faire les choses soi-même. Petit à petit j’ai expérimenté des tas de recettes. Raffa (NDLR : auteure du Grand ménage : Mes recettes pour une maison propre naturellement en 2009) était une précurseurse, j’ai commencé avec son bouquin. J’ai suivi des ateliers d’aromathérapie. Très vite, j’ai fait mes cosmétiques moi-même et puis je n’ai plus jamais arrêté. C’est incomparable. Je trouve que la peau est bien mieux nourrie et hydratée. C’est hallucinant ce qu’on peut mettre sur notre peau avec les produits conventionnels. Ma grand-mère disait toujours : « quand tu fais ta soupe tu sais ce qu’il y a dedans ». Faire les choses soi-même, ça reconnecte à la terre, à la nature ».

Au fil des années, Gen’ a multiplié les lectures, les formations, les expérimentations, et elle partage son savoir pendant ses ateliers. Nous lui avons demandé les supers basiques à toujours avoir dans notre armoire. « S’il fallait deux produits, je dirais une huile végétale, par exemple abricot ou jojoba et un très bon gel d’aloe vera à 98% récolté vivant. Rien qu’avec ça on peut hydrater son corps et se doucher. Une préparation cosmétique va demander une base huileuse, une base aqueuse, un émulsifiant. De l’huile, un hydrolat et de la cire d’abeille par exemple. »
Vous souhaitez (vous) offrir un des ateliers de Gen’ ? Bénéficiez de 10% de réduction !
Envoyez un e-mail à genevieve@lesateliersdegen.be en mentionnant FARM10 dans l’objet du message avant le 31 décembre et le tour est joué !
Des produits fabriqués de vos propres mains, des bons cadeaux soins ou des ateliers pour gâter vos proches ? En voilà encore, de chouettes idées à glisser sous le sapin. Bonnes et joyeuses fêtes à tou·te·s !