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LE VÉGÉTARISME, CHACUN.E À SON RYTHME

Chacun·e passe le cap du végétarisme pour ses raisons : conscience écologique, bien-être animal, gout pour le végétal… Si chaque histoire est unique, toutes entrainent un impact positif pour la planète. Pour susciter toujours plus d’inspiration, Färm a récolté les témoignages de déclic végé de ses client·es. 

 
Ensemble, changeons le monde en mangeant !

 

En Belgique, en 2022, 28 % des personnes déclaraient manger de la cuisine végétarienne minimum trois jours par semaine. Un chiffre en augmentation, puisqu’en 2020, il n’était que de 25 % et seulement de 13 % en 2016. Aujourd’hui, plus que jamais, la population remet en question les modèles de consommation. Et il y a de quoi puisque la production industrielle de viande animale a des impacts majeurs sur l’environnement tels que les déforestations, la pollution des eaux, l’émission accrue de gaz à effet de serre…

Montre-moi ton assiette, raconte-moi ton histoire

Si le végétarisme est entré dans les mœurs, il n’est pas toujours simple de se libérer de ses anciennes habitudes alimentaires. Färm est partie à la rencontre de ses client·es végé pour en savoir plus sur la manière dont ils et elles ont passé ce cap. Pour ce faire, nous avons publié un appel sur les réseaux sociaux autour du végétarisme. Parmi les nombreuses réponses que nous avons reçues, nous avons demandé à Iris, Maxime et Laura de nous accorder une petite interview. Résultat ? Trois profils complètement différents tant en termes d’âges, que de nombre d’années sans viande ou de raisons à ce changement. Si chaque histoire est singulière, les trois vous partagent leurs tips pour un quotidien veggie joyeux.

Ensemble, multiplions les modèles pour changer le monde en mangeant !

Iris, 42 ans

Depuis combien de temps êtes-vous végétarienne ?

Je suis devenue végétarienne dès mes 11 ans… Il y a donc plus de trente ans, bien avant la tendance actuelle ! Pendant longtemps, c’était plutôt mal vu de ne pas manger de viande. Les choses ont évolué depuis…

Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à arrêter la viande ?

Mon père mangeait beaucoup de viande rouge. Il y avait de la viande tous les jours. À la maison, on ne se demandait pas si j’appréciais ça ou pas. Or, j’aimais bien l’odeur, le gout, mais ça me dégoutait de la macher. Mon père est décédé quand j’avais neuf ans, après cet événement, je ne me suis plus sentie obligée de manger de la viande et j’ai pu affirmer que je n’en voulais plus. Ma conscience écologique, elle, s’est développée plus tard.

Comment avez-vous organisé ce changement ?

Je ne suis pas devenue végétarienne d’un coup. J’ai d’abord supprimé la viande rouge, puis le blanc de poulet, puis la charcuterie… À l’époque, on ne parlait pas encore vraiment de végétarisme, on me traitait dès lors de « difficile ». Au début, on évoquait peu les protéines végétales. J’ai découvert les oléagineux tardivement…

Aujourd’hui, quels sont vos aliments phares ?

J’utilise beaucoup de haricots secs, de pois chiches, de lentilles. Par exemple, j’aime beaucoup les boulettes de pois chiches, on les cuit dans les mêmes épices que la viande, ça a beaucoup de gout.

Comment ça se passe en famille ?

Mon mari et mes enfants mangent de la viande. Je n’ai jamais forcé personne à suivre mon régime, mais mon conjoint me cuisine toujours une version végétarienne des plats. Ma fille qui a 12 ans commence à rentrer dans cette démarche végé aussi, mais elle c’est vraiment par amour des animaux parce qu’elle adore la viande donc diminuer sa consommation représente un véritable sacrifice.

Maxime, 33 ans

Depuis combien de temps êtes-vous végétarien ?

Depuis cinq ans environ. Je me suis lancé de mon côté et ma compagne m’a suivi dans cette transition alimentaire.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à passer ce cap ?

Il y a en a plusieurs. La plus importante, c’est l’environnement. Il y a aussi le bien-être animal et l’aspect financier qui compte également.

Comment avez-vous organisé ce changement ?

Au début, si on ne se renseigne pas assez bien et qu’on ne s’entoure pas des bonnes personnes, ça peut être difficile. Supprimer la viande en gardant les mêmes plats, clairement, ce n’est pas la méthode adéquate…. En rencontrant d’autres végétarien·nes, en discutant, en m’informant, j’ai commencé à préparer des plats spécifiques comme un dahl de lentilles. Au fur et à mesure, j’ai travaillé mes recettes autrement. Je ne suis pas végétarien à 100%, je ne voulais pas imposer mon mode de vie aux autres donc quand si je suis invité chez quelqu’un et qu’il n’y a que de la viande, je mange quand-même. Je me dis qu’on peut avoir plus d’impact si on montre qu’on peut parfois faire une entorse à la règle.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un·e qui souhaiterait se lancer dans le végétarisme ?

De ne pas se limiter à retirer la viande d’un plat classique, mais de cuisiner des recettes végétariennes. La cuisine végétale permet de découvrir de nouvelles saveurs. Je ne suis pas fan des fausses viandes, ce type d’aliments ultra-transformés ne se révèle pas très sain. Ce qui aide beaucoup, c’est par exemple d’aller dans un magasin comme Brüt parce que justement le choix est restreint qu’on y trouve que des produits sains qui respectent les saisons… Je crois que l’on fonctionne très bien sous la contrainte.

Laura, 24 ans

Depuis combien de temps êtes-vous végétarienne ?

Depuis le mois de septembre 2022.

Quelles sont les raisons qui vous ont donné envie d’arrêter de consommer de la viande ?

Pendant des années, plus jeune, je n’aimais pas trop de légumes… Je me nourrissais principalement de féculents servis avec du poulet ou du hachis. En grandissant, j’ai commencé à changer mon alimentation, à ne plus consommer que des aliments bio. Plus tard, je suis partie étudier les langues aux USA, et la viande me dégoutait là-bas. C’est comme ça que j’ai commencé à vraiment diminuer ma consommation. En rentrant, je n’en mangeais qu’à l’extérieur, chez des ami·es, chez mes parents ou au restau… Puis, j’ai vécu dans une grande colloc internationale, beaucoup de personnes étaient végétariennes, ça a encore encouragé les choses. Enfin, j’ai vu une vidéo Instagram de trop, un reportage de Hugo Clément sur la viande. À ce moment-là, j’ai ressenti un dégout profond et je me suis dit que je ne voulais plus du tout en manger.

Comment avez-vous organisé ce changement ?

Comme j’avais préalablement diminué la viande, je mangeais déjà des protéines végétales comme le tofu par exemple. Aujourd’hui, j’en achète plus, je mange aussi plus d’oléagineux. Je ne consomme que des farines complètes. Je mange aussi des œufs. Mon père et mon copain sont des « viandards » comme on dit, mais quand on sort je trouve toujours une option végé.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un·e qui souhaiterait se lancer dans le végétarisme ?

Il y a plein de tuyaux sur les réseaux sociaux. Par exemple, moi, j’utilise le #vegetarianrecipies pour avoir des idées. Ça peut être sympa de garder quelques livres de recettes également. C’est important de tester des recettes, des ingrédients, de ne pas rester sur ses aprioris.  Être végétarien·ne, ce n’est pas juste manger des pâtes au pesto ! Dans les magasins bio, on peut aussi échanger des conseils entre client·es. Une bonne idée, ce serait de pouvoir laisser des Post-its dans les rayons avec nos recettes à base des produits proposés

Végétarisme et santé, conseils de pro

Nous vous vous invitons à relire notre article sur les protéines végétales dans lequel Coralie Girardet, coach en alimentation, santé durable et créatrice de l’essence du gout donne de supers conseils pour une assiette végétale santé et pleine de saveurs.  

en voici un extrait : 

Les sources de protéines végétales peuvent être classées en plusieurs groupes d’aliments. Les légumineuses, les céréales, les oléagineux et les algues. Concentrons-nous premièrement sur les légumineuses, parmi lesquelles le soja fait beaucoup parler de lui. « On trouve le soja sous plusieurs formes : le tofu, le miso, le tempeh… Le soja est une légumineuse très riche en protéines. On en retrouve autant que dans le poulet, c’est-à-dire plus de 20 gr par 100 gr. » Cependant, Coralie Girardet met en garde contre le « tout soja ». « Le soja ne fait pas partie de notre culture et en consommer ne s’improvise pas. » Pour varier les plaisirs, et les apports, la coach conseille aussi d’autres aliments de la famille des légumineuses : « Il ne faut pas oublier les pois chiches, les lentilles, les fèves, les pois cassés, les haricots… » Aussi, peut-être avez-vous entendu que les protéines végétales ne constituaient pas un apport en protéines suffisant ? En réalité, certaines n’ont pas tous les acides aminés essentiels, mais cela peut être rééquilibré en associant les différents groupes d’aliments : légumineuses et céréales, ou légumineuses et oléagineux, ou encore céréales et oléagineux. Vous l’aurez compris, il est important d’associer les aliments qui se complètent en acides aminés. « Quand on regarde les cuisines du monde, ces associations se répètent. Au Maroc par exemple, dans le couscous, il y a de la semoule et des pois chiches. En Inde, dans le dahl, il y a du riz et des lentilles. En Amérique du Sud, on retrouve les haricots rouges et le maïs… Nous ne devons pas réinventer l’eau chaude, en combinant bien les aliments, nous arrivons à 100 % des acides aminés. »
Coralie Girardet
coach en alimentation, santé durable et créatrice de l’essence du goût

En 2019, nous publiions un article dédié au végétarisme dans lequel la diététicienne-nutritionniste Geneviève Vanbellinghen nous offrait son regard de spécialiste sur les bonnes pratiques. Voici un extrait de ses propos :

« Il n’y a pas de risques à être végétarien·ne, c’est même plutôt bien. Cependant, il faut faire attention aux apports en zinc, en fer et en vitamine B12, qui sont principalement d’origine animale. Les ressources vont différer d’une personne à l’autre, selon son type de régime végétarien (avec ou sans œufs, produits laitiers ou poisson). (....) Ce qui est important c’est de savoir ce que l’on mange exactement. Si le régime est bien équilibré, il n’y a en général peu ou pas de problème. Les mauvaises habitudes à éviter sont une répartition déséquilibrée des apports protéinés (par exemple manger toutes les protéines pendant un gros repas le soir), manger trop de glucides (amidon, sucre) ou trop de fibres et trop de cru, ce qui peut provoquer des ennuis digestifs comme des diarrhées et des ballonnements. Comme pour tout, il est important de quantifier les choses. »
Geneviève Vanbellinghen
diététicienne-nutritionniste

Et si on mangeait moins de viande ?

En plus des nombreuses suggestions proposées dans les 2 articles à retrouver sur notre site, en magasin vous trouverez également ces deux marques mises à l’honneur ce mois-ci.

N’oubliez pas que derrière chaque produit se cache une histoire humaine et écologique.

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