L’année scolaire recommence bientôt, et les réunions de passage dans les mouvements de jeunesse approchent aussi !
Depuis quelques années, nous offrons la possibilité aux mouvements de jeunesse de se fournir chez Färm pour leurs camps et d’embrayer ainsi vers le zéro déchet.
Vous avez envie de tenter l’expérience cette année avec vos animé·e·s* ? Nous avons demandé à un staff de cheffes Guides particulièrement sensibles à la question de nous expliquer comment elles avaient intégré la notion de durabilité au sein de leur compagnie. Quelle agréable surprise de voir à quel point les animées étaient sensibles et enthousiastes à l’idée de passer à un mode de vie plus durable !
Manon, alias Azara, cheffe guides dans l’Unité de Rosières, a partagé avec nous cette transition de groupe, voyage enrichissant et pas toujours évident. Avec son lot de surprises, bonnes et mauvaises, et des circonstances qui ne facilitent pas la tâche : le covid-19 a entravé certains projets, mais le staff et la Compagnie ont tenu bon…
* Vous vous demandez ce qu’est “un·e animé·e” ? C’est tout simplement le terme générique pour définir tous les enfants et adolescents qui participent aux mouvements de jeunesse : Baladins, Castors, Louveteaux, Lutins, Scouts, Guides, Pionniers·ères, Benjamin·e·s, Conquérants, Alpines…
Proposer plutôt qu'imposer
Dès la première réunion de l’année en septembre 2019, le staff de la 38e FSC a donc proposé aux guides de commencer ce parcours de transition vers le zéro déchet. Il était primordial pour les cheffes que les animées soient volontaires et enthousiastes à l’idée d’entamer cette aventure. Et c’est avec beaucoup de volonté que les Guides ont répondu à l’appel, une belle première surprise pour Céline, Juliette, Maëlle, Manon et Margaux (ou, dans le même ordre, Okapi, Dik-dik, Barasingha, Azara et Beira 😉).
Sensibiliser tout au long de l'année
Plutôt que de changer d’habitudes radicalement pendant le camp d’été, la durabilité a été abordée au fil des réunions et week-ends sous différents angles, pendant toute l’année. Premier objectif : le goûter ! À chaque réunion, une patrouille l’apporte pour toute la Compagnie : cette année, il devait être fait maison, et garanti zero waste ! Les Guides ont joué le jeu jusqu’au bout : même les boissons qu’elles apportaient obéissaient à cette règle : thé glacé homemade dans des bouteilles en verre, gourdes…
Une coach zéro déchets – ancienne cheffe Guides de l’Unité – est même venue donner une formation à la Compagnie lors d’une réunion, histoire d’avoir toutes les cartes en mains !
Au printemps, tout un week-end était prévu autour de la thématique : réalisation de sacs à pain et d’éponges tawashi à utiliser pendant le grand camp, ainsi qu’un atelier liquide vaisselle homemade étaient au programme ! Malheureusement, le Covid-19 est passé par là, et le week-end a dû être annulé…
Ne pas baisser les bras
Le défi “camp zéro déchet” s’est donc avéré plus difficile à relever dans une telle situation, mais les Guides et le staff ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour se rapprocher au maximum de leurs objectifs.
Mais comment nourrir 50 personnes pendant 20 jours et à moindre coût sans faire de déchets ? Un maximum a été acheté en vrac, et conservé dans des seaux hermétiques récupérés dans une pharmacie (rassurez-vous, ils n’avaient pas contenu de substances nocives ou médicamenteuses auparavant !). Certains produits ont même fait l’objet d’une commande groupée directement là où se tenait le camp, à Assesse. 10 Troupes, Compagnies et Meutes en camp dans la région se sont donc associées pour se fournir, en vrac toujours !

Moins de viande et de produits transformés
Pour réduire leur impact environnemental, l’intendance et le staff ont prévu de ne proposer de la viande qu’un jour sur deux (révolution dans les mouvements de jeunesse), y compris pour les repas de midi : on limite au maximum les sandwiches jambon-fromage, et on trouve des alternatives : fromage frais, houmous… Enfin, pour éviter de jeter ce qui n’a pas été consommé, certains repas ne prévoyaient qu’une belle salade verte, avec concombres, tomates, feta… à agrémenter des restes de légumineuses, viande et féculents des repas de la veille !
Les menus étaient ambitieux : chili sin carne, Dahl de lentilles, risotto, curry végétarien… Et ça a nécessité plus de préparation pour les intendant·e·s que les classiques “saucisses-compote-purée mousseline”. Mais en s’organisant et en planifiant bien les repas, c’est tout à fait faisable, et super instructif !
Pour le goûter, fini les biscuits. Des fruits, des fruits, des fruits ! Les animées ne semblaient pas déçues, au contraire – et à la grande surprise du staff. Même dans leurs malles, les patrouilles avaient fait des efforts considérables pour réduire les déchets, et des parents ont fourni des confitures maison.
La Compagnie a également privilégié le local quand c’était possible : elle s’est directement fournie en pain et en œufs dans une coopérative de producteurs locaux située non loin de leur endroit de camp.
Le bilan ? Une poubelle en moyenne par patrouille en deux semaines ; et 14 pour l’intendance sur 20 jours. Certes, c’est plus qu’espéré, mais quand on compte les déchets liés au Covid-19, et que l’on sait qu’un camp “conventionnel” de la même taille remplit en moyenne 45 poubelles, il y a de quoi être fières.
À vous de vous lancer dans l’aventure, maintenant !
